lundi 25 mai 2015

MOOC FANTASY

Aujourd'hui débute - pour de vrai, car la semaine dernière nous avons eu un avant-goût avec la présentation - le MOOC Fantasy, de l'Angleterre victorienne au Trône de fer.

Le premier cours traitera de l'histoire de la Fantasy... Enjoy ! J'ai hâte de m'y mettre.




lundi 18 mai 2015

Atelier d'écriture créative

Voilà, j'avais envie de vous parler des interventions scolaires.
J'avoue avoir beaucoup hésité... Serai-je à la hauteur ?
Et lorsque la maîtresse de ma fille m'a proposée de venir en classe lire un de mes albums, j'ai dit oui, mais sans trop de conviction.
Pourtant, j'ai été bien bête d'hésiter.
J'écris mes histoires pour les enfants. Alors, avoir la possibilité de partager ce moment avec eux, est une chance.

Mais pourquoi juste raconter une histoire ? Pourquoi ne pas aussi leur transmettre mon plaisir d'écrire ? 
J'en ai parlé à la maîtresse, et elle m'a dit OK, les enfants seraient ravis.
J'ai donc réfléchi au projet : collectif ou bien individuel ?

Un projet collectif serait plus simple à mener, et pourtant, c'est par le projet individuel que cet atelier d'écriture pourrait toucher et apporter quelque chose à chacun des enfants.
Car au-delà du caractère utile (travail d'écriture, structure d'une histoire, analyse des albums lus en classe, etc...), je désirais que chaque enfant expérimente la joie de laisser aller son imagination et de créer.
Je voulais leur montrer que l'imagination, et en particulier la leur, est une faculté merveilleuse qu'ils doivent chérir et utiliser.

Donc, j'ai opté pour un atelier d'écriture individuelle, sur le thème du binôme imaginatif.
J'ai puisé dans la fabuleuse Grammaire de L'imagination de Gianni Rodari, et je suis partie du jeu n°17 : Le Petit Chaperon Rouge en Hélicoptère.

(Ce Monsieur est tellement, tellement génial !!)

Cela serait plus long, c'est sûr, mais la maîtresse a été aussi enthousiaste que moi sur le projet. (=> Aspect indispensable, car sans cette maîtresse géniale, qui donne le meilleure d'elle-même à ses élèves, rien n'aurait été possible ! Si vous me lisez, encore merci !! )

Afin que l'atelier complète le travail qu'elle avait commencé avec les enfants depuis le début de l'année, nous avons choisi l'Eau et le Loup comme binôme imaginatif.



Voilà comment se sont déroulés les ateliers :

Tout d'abord, je leur ai lu des histoires de Loup (avant, la maîtresse leur avait fait lire des histoires sur l'Eau), puis nous les avons analysées sous l'angle qui nous intéressait (la personnalité du loup, les objets, les personnages, leurs rôles, les lieux, le problème et sa résolution ou non).
Ensuite, les enfants ont réfléchi à Leur loup et à son problème (ils ont écrit et dessiné une sorte de petit portrait). Ensuite, ils ont commencé leur histoire.
Dans la classe, il y a des élèves qui parlent deux langues, d'autres qui maîtrisent plus ou moins bien le français. 
Donc, pour quatre ou cinq enfants, nous leur avons servi de plume : la dictée à l'adulte les a aidés à se libérer de ces mots qu'ils n'arrivaient pas à sortir.
Il y a ceux pour qui écrire et traduire leurs pensées n'étaient absolument pas un problème et d'autres qui ont eu besoin d'un petit coup de pouce.

En fait, tous, selon leurs possibilités ont fait un excellent travail, ils se sont investis et ils finissez toujours l'atelier le sourire aux lèvres.

Là, nous avons tapé leurs histoires à l'ordinateur.
La prochaine étape, pour eux, sera d'y mettre un titre, puis d'en faire le découpage. Soit ils colleront la mise au propre, soit ils la recopieront dans LEUR petit livre. Puis nous aborderons la place de l'illustration dans un album et ils l'illustreront !

A la fin, chacun aura SON mini-livre, son Histoire, celle qu'il aura créée.

Voici quelques projets des enfants avant la mise au propre :
(Je précise qu'il sont en CP ! Du beau boulot, hein ?)






(Histoires non libres de droits bien sûr ! ;-) )
Ah oui, j'oubliais de vous dire... j'ai adoré !!! :-))
C'était vraiment enrichissant et agréable de travailler avec les enfants sur ce projet, 
une rencontre avec chacun d'eux, un travail que nous avons mené main dans la main,
et ce n'est pas encore fini ! 

Par contre, je risque fortement d'avoir le blues à la fin...


samedi 4 avril 2015

Fantasy, de l'Angleterre victorienne au Trône de fer

Vous devez certainement connaître les MOOCs.  
C'est tout simplement génial.
Et il me tarde le 19 mai pour commencer les cours sur La Fantasy, de l'Angleterre victorienne au Trône de fer !

"On y présentera l'ampleur et la diversité thématique et historique de la fantasy : influence des mythes, héritage du Moyen Âge, grands auteurs du XIXe au XXIe siècle, romans, films ou jeux visant les enfants, les adolescents ou les adultes."


Ça va être bien ! Et tout indiqué pour mes recherches sur mes deux romans en cours, où l'imaginaire vient briser la cage de verre du réel.

Petite présentation ici.

Yes ! 



dimanche 29 mars 2015

Peter Pan dans les jardins de Kensington

Comment Peter Pan s'est-il retrouvé dans les jardins de Kensington ?

"Il n'a pas la plus petite chance d'en avoir un (anniversaire), parce qu'il s'est échappé à l'âge de sept jours, avant d'être tout à fait humain. Il s'est enfui par la fenêtre et a volé jusqu'aux jardins de Kensington."
A. Rackham
"Si vous pensiez qu'il fut le seul bébé qui eût envie de s'enfuir, cela démontre jusqu'à quel point vous avez oublié votre petite enfance.Quand Davis entendit cette histoire pour la première fois, il était bien certain de ne jamais avoir essayé de s'enfuir. Mais je lui ai dit de se souvenir de toutes ses forces, en serrant ses tempes entre ses mains. Quand il l'eût fait avec un grand effort, et avec encore plus d'effort, il se rappela distinctement son désir primitif de retourner dans le sommet des arbres. Avec ce souvenir en vinrent d'autres, comme celui où il se tenait allongé dans son lit, projetant de s'échapper aussitôt que sa mère serait endormie. Mais elle l'avait attrapé alors qu'il était à mi-chemin en direction de la cheminée."
Arthur Rackham
"Tous les enfants pourraient avoir de tels souvenirs s'ils pressaient fort leurs tempes entre leurs mains. En effet, ayant été des oiseaux avant de devenir des humains, ils sont naturellement encore un peu sauvage pendant leurs premières semaines, et leurs épaules sont très chatouilleuses, car c'est à cet endroit que leurs ailes se trouvaient. C'est en tout cas ce que David m'a dit." (Le Petit oiseau blanc, p. 162. M. J. Barrie)
A. Rackham


La semaine prochaine, je vous parlerez d'un Corbeau et de lettres (tiens, ça ferait un très bon Binôme Imaginatif, comme le dirait Gianni Rodari).


dimanche 22 mars 2015

L'heure de la fermeture

Dans Le Petit Oiseau blanc, James Matthew Barrie nous offre l'univers de l'enfance, tissé de perles fines et imaginaires, entremêlées de réel.

Voici un petit bout, et j'avoue qu'il m'est difficile de choisir un extrait, quand j'aimerais vous en montrer des vingtaines ! (Soyons honnête, c'est carrément toutes les pages que j'aimerais vous montrer ici.) 

"Vous avez probablement observé que votre petite sœur désire faire toutes sortes de choses auxquelles votre mère et sa bonne s'opposent : se lever au moment de s'asseoir, et s'asseoir au moment de se lever, par exemple, ou se réveiller quand elle devrait s'endormir, (...) et ainsi de suite. 

Peut-être mettez-vous tout ceci sur le compte de la méchanceté. Mais ce n'est pas le cas : cela signifie simplement qu'elle est en train de reproduire ce qu'elle a observer chez les fées. Elle commence par élire leurs uses et coutumes et il faut environ deux ans avant qu'elle n'adopte ceux des humains. 

Ses accès de colères, qui sont affreux à supporter, et qui sont généralement appelés "poussées de dents", n'ont pas cette origine. Ils expriment une exaspération bien naturelle, parce que nous ne la comprenons pas, bien qu'elle parle un langage intelligible. 
Elle parle le langage des fées. 
Les mères et les bonnes, qui ont de la jugeote, savent ce que ces mots signifient, bien avant que les autres ne le sachent : "Guch" veut dire "Donne-le moi tout de suite ! tandis que "Wa" équivaut à "Pourquoi portes-tu un chapeau aussi ridicule ?" "

Arthur Rackham




dimanche 15 mars 2015

La lagune aux sirènes

Crochet a capturé Lis Tigré. Il s'apprête à la laisser là, sur le rocher des Abandonnés, pour qu'elle périsse noyée.
Mais Peter la libère et s'engage dans un audacieux face à face avec Crochet !

"Peter n'éprouvait que de la joie et il souriait de toutes ses dents de lait. Prompt comme l'éclair, il saisit le poignard à la ceinture de Crochet et allait le replanter à sa place quand il s'aperçut que l'ennemi était plus bas que lui sur le rocher. Profiter de cet avantage n'eût pas été de bonne guerre. Peter tendit donc la main au pirate pour l'aider à monter.
Ce fut alors que Crochet le mordit.
Bien plus que la douleur elle-même, ce procédé déloyal laissa Peter hébété, complètement désarmé. Il contemplait l'adversaire avec des yeux horrifiés. Tous les enfants éprouvent cette révolte, la première fois qu'on les prend par traîtrise. Lorsqu'ils viennent vers vous pour vous appartenir, ce qu'ils attendent de vous, c'est que vous vous comportiez loyalement. Si vous trichez, ils vous aimeront encore, mais ne seront plus jamais les mêmes.
Aucun enfant ne guérit jamais de cette première trahison. Aucun hormis Peter qui en faisaient souvent l'expérience mais oubliait toujours."
(Peter Pan, J.M. Barrie)


Un autre petit bout de Peter Pan, ou du Petit Oiseau Blanc, dimanche prochain.

dimanche 8 mars 2015

"Tous les enfants, hormis un seul, grandissent."

Vous l'avez reconnu, il s'agit de Peter Pan. 

Illustration du génialissime Arthur Rackham, pour Le Petit Oiseau Blanc.

Dans quelques mois, le film "Pan" le mettra de nouveau sur le devant de la scène.
En attendant le mois de juillet, je vous propose de vous replonger - comme je l'ai fait moi-même avec délectation - dans les mots Imaginaires de James M. Barrie. 
C'est mon auteur préféré, celui qui arrive en tête de liste. 
Lorsque je lis et relis, et relis encore Peter Pan ou Le Petit Oiseau Blanc, 
la Joie et l'Admiration pour chacun de ses mots m'envahissent, 
pour ses phrases élégantes, piquantes,
 drôles et si subtilement justes.

Il est bien sûr impossible de parler de Peter Pan sans mentionner ou 
admirer les œuvres sublimes d'Arthur Rackham. 
Il y a des illustrations fascinantes, qui se passent de mots, car le plaisir qu'on éprouve à les contempler, à se laisser envoûter par la vie et l'émotion qui s'en dégagent n'ont pas besoin d'être partager. C'est un tête à tête entre elles et moi.



Arthur Rackham


Voici donc un extrait - pris dans les désordre - mais choisi :

"En réalité, il souffrait beaucoup; son cœur était si plein de rancune contre les grandes personnes qui gâchent tout comme d'habitude, qu'il se glissa dans son arbre et là, il se mit à respirer à petits coups très brefs, à raison de cinq par seconde. Un adage de l’Île prétend en effet que chaque fois qu'on respire, une grande personne tombe raide morte. Aussi Peter s'efforça-t-il de respirer le plus souvent possible." 

(Peter Pan, J.M. Barrie)